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Contrôle laitier Littoral Normand veut limiter sa perte à dix jours d’activité

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Dans la foulée de la mise en place du confinement, Littoral Normand (quatre départements) avait décidé, le 18 mars, la mise en chômage partiel de ses 180 agents de pesée, pareurs et contrôleurs de machine à traire. Les 60 conseillers ont, eux, poursuivi en télétravail. « La première étape de leur retour en activité s’est faite le 3 avril  », indique le président, Thierry Hulmer. Le contrôle laitier était effectué par des agents volontaires dans les élevages avec des problèmes cellulaires et ceux souhaitant retrouver des données de production. Pour éviter tout contact, l’agent installait dans la journée le matériel de prélèvement et déposait les flacons. L’éleveur réalisait les échantillons durant la traite du soir et du lendemain matin. Puis l’agent repassait pour récupérer le tout.

Reprise le 27 avril, avec les équipements de sécurité

« De cette façon, mi-avril, nous avons retrouvé 25 % de notre activité de contrôle, la semaine suivante 35 %. Depuis le 27 avril, c’est 95 %, certains agents en garde d’enfants ou en arrêt pour risque de santé ne pouvant pas reprendre. » Tout le monde est sur le pont, y compris les conseillers et les cadres s’il le faut. Littoral Normand propose même aux salariés de travailler les jours fériés de mai. « Comme les agents sont désormais en contact direct avec les éleveurs dans la salle de traite, ils disposent de gel hydroalcoolique et sont bien sûr équipés de gants, masque lavable, blouse, surblouse et même d’une visière si la distance de sécurité entre les personnes ne peut pas être respectée dans la fosse. » L’entreprise a réussi à en acheter en grand nombre. Elle bénéficie aussi d’une commande groupée réalisée par France Conseil Élevage. Il y avait urgence à retrouver le rythme habituel. Le contrôle de performance représente 60 % des 18 M€ de son chiffre d’affaires. L’objectif est de limiter les pertes à dix jours d’activité. Cela veut dire, entre autres, assurer les onze contrôles annuels auprès des 1 700 éleveurs qui y ont souscrit (54 % des adhérents).

Claire Hue

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